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ICM Industrie plante des graines et fait pousser une usine verte

Le spécialiste de l’usinage plastique et composite ICM Industrie a inauguré une nouvelle usine éco-responsable près de Niort en avril 2024. Portrait d’une entreprise dont la politique RSE occupe une place prépondérante.

Espaces verts, panneaux photovoltaïques, récupération d’eaux de pluie… Jeudi 4 avril dernier, le maire de Niort et Président de l’agglomération Jérôme Baloge participait à l’inauguration à Saint-Symphorien, au sud-ouest de sa ville, de la nouvelle usine d’ICM Industrie. Un site moderne, répondant aux dernières normes environnementales et situé dans une zone ‘Natura 2000’ (réseau européen de sites naturels destiné à protéger des espèces et habitats remarquables tout en maintenant des activités socio-économiques, ndlr).

Entreprise familiale créée en novembre 1993 par son actuel dirigeant, membre de la French Fab et du Coq Vert, ICM Industrie distribue et transforme des matériaux plastiques et composites de haute performance. « ICM Industrie, c’est 5 unités d’assemblage et 3 centres de distribution en France, 170 collaborateurs et 28 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, introduit Frédéric Roux, président-fondateur de l’entreprise, On a racheté une première usine en 2002 à Palaiseau (Île-de-France), une autre en 2011 à Nancy (Grand Est), en 2013 à Niort (Nouvelle Aquitaine) et en 2019 à Belfort (Bourgogne-Franche-Comté). »

Un site à faible empreinte carbone qui se fond dans la nature

La toute nouvelle usine du groupe est sortie de terre en dix mois seulement, et remplace la première de Niort, construite dans les années 1950 et devenue vétuste. Le site est opérationnel depuis mi-novembre 2023 et regroupe une quarantaine d’employés. Afin de répondre aux nouvelles normes environnementales et notamment à la RE 2020 (règlementation qui encadre les normes de constructions des bâtiments neufs sur le sol français, ndlr), ICM Industrie s’en est donné les moyens. Selon son dirigeant : « Le site répond aux normes de toute dernière génération en termes de récupération de chaleur ; le toit et les murs sont renforcés en termes d’isolation, on récupère des eaux de pluie pour les sanitaires, et des panneaux photovoltaïques nous permettent d’être autonome en énergie à hauteur de 63 %. C’est à peu près le maximum qu’on puisse faire. » Pour avoir accès au site ‘Natura 2000’, l’entreprise s’est également engagée à planter des arbres et végétaux régionaux.

Jardin de plantes rares, gestion des déchets… les initiatives RSE du groupe

Et cet engagement vertueux ne s’arrête pas aux abords de Niort. Le groupe expose une politique RSE engagée, portée par une responsable qui développe des initiatives diverses, et même parfois originales, comme celle de créer un jardin de conservation de plantes rares. Une belle opération qui a été lancée en 2020 en collaboration avec une banque russe de conservation de graines historiques, l’Institut Vavilov. « Nous cultivons sur notre siège social de Chassieu, près de Lyon, quelques mètres carrés où nous faisons revivre les graines historiques, de la courge aux salades, en passant par les tomates et pommes de terre. Ces cultures BIO, introuvables dans les commerces, sont offertes à nos collaborateurs. C’est un trésor qu’on essaie de perpétuer », s’enthousiasme le directeur.

Le groupe est aussi sensible à la problématique des déchets, et s’engage à en générer le moins possible. « On propose à nos clients des matériaux qu’ils pourront utiliser sur plusieurs applications, dans le but d’éviter de générer trop de chutes. C’est une approche assez novatrice », expose Frédéric Roux. L’entreprise s’investit aussi dans la réutilisation de ses déchets, par exemple en fabriquant des goodies pour ses clients. « On réalise des tasses à café usinées dans des chutes. Ce n’est pas là-dessus qu’on gagne de l’argent, mais ça permet de réutiliser de façon un peu ‘Sioux’ les déchets. »

Quant au choix des matériaux, il est également dicté par la politique RSE du groupe. « Les matériaux de base sur lesquels nous travaillons sont 100 % européens. Nous refusons toute importation de produits asiatiques », détaille le dirigeant.

« Certaines de nos pièces se retrouvent dans des A350 »

Le spécialiste de l’usinage plastique et composite fabrique ses pièces en petite série, « entre 50 et 500 pièces au maximum par catégorie », indique Frédéric Roux, et pour des clients essentiellement français, tels que les majors de l’aéronautique ou du médical. « Nos pièces vont se retrouver dans des applications, des circuits électriques, des cockpits d’A320 et A350, des systèmes de radar… », liste Frédéric Roux. « On innove beaucoup dans l’aéronautique, mais aussi de plus en plus dans l’automobile et la mobilité douce, qui sont nos grands axes de développement », complète le dirigeant.

Outre sa nouvelle ligne de Niort, ICM Industrie a investi récemment plus d’un million d’euros dans des machines neuves. L’objectif ? Rester compétitif, monter en puissance, augmenter les cadences de production. « On a des perspectives de croissance de l’ordre de 10 % par an avec un programme d’embauche de 4 à 5 collaborateurs chaque année sur les 3 prochaines années » conclut le président.

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