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Chamatex relocalise sa production de chaussures de sport en France

À l’origine, il y a un savoir-faire technologique. Depuis 2016, le spécialiste des textiles techniques développe Matryx, un textile sportifs breveté permettant de construire la tige des chaussures de sport de marques comme Puma, Salomon ou The North Face.
Avec l’automatisation des productions, les problématiques de compétitivités sont moindres et Gilles Réguilon, PDG du groupe Chamatex s’interroge : « Pourquoi ne pas fabriquer nos chaussures en France ? Pourquoi expédier le tissu en Asie du sud-est et pas dans l’usine d’à côté ? ». Le projet d’ASF 4.0 (Advanced Shoe Factory 4.0) émerge de l’échange entamé avec deux acteurs clés du secteur : Siemens, leader dans les domaines de l’automatisation industrielle et de la digitalisation, et Bertrand Barré, président de Zebra, groupe spécialisé dans le conseil stratégique en innovation, le design et le développement externalisé de projets innovants. 

Proposant ce modèle d’usines, de grandes entreprises comme Salomon, Babolat et Millet sont convaincues. Les trois clients stratégiques deviennent alors partenaires actifs du projet et s’associent au capital. Par sa technique et son savoir-faire, chacun apporte sa pierre à l’édifice. « Siemens apporte une maîtrise de l’industrie 4.0 inégalable, Salomon, son expertise dans la chaussure et Chamatex, son outil et son savoir-faire dans le textile ».

10 millions d’euros pour une usine automatisée et 4.0

Après 12 mois de travaux et 10 millions d’euros d’investissement, l’usine ASF 4.0 est inaugurée en septembre dernier. « Des capteurs Siemens permettent de contrôler ce qui se passe sur chaque ligne et permettent de connaître le nombre de composants, le modèle, la taille. Toutes ces lignes sont reliées ensemble informatiquement à un étage au-dessus par un système 4.0 », explique Gilles Réguillon. Au-delà de l’automatisation de sa production, Chamatex a aussi joint ses forces avec Bosch pour développer des process logistiques utilisant l’intelligence artificielle pour plus d’efficacité. Une collaboration fructueuse puisqu’à l’origine du dépôt de deux brevets. L’entreprise ardéchoise prévoit la création de 100 emplois dans son usine d’ici deux ans pour une production qui atteindra les 500 000 chaussures par an d’ici 2024. 

Pour transformer sa position de pionner en une position de leader sur son secteur, Chamatex entend bien augmenter ses capacités de productions pour atteindre le million d’unité produite par an. « Nous avons réalisé les plans, il n’y a plus qu’à appuyer sur le bouton pour enclencher le projet », explique Gilles Réguillon qui souhaite également implanter des usines Chamatex ailleurs dans le monde. « Notre stratégie n’est pas forcément le Made in France mais le local pour le local », conclut-il.  
 

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