KOMUT, entreprise spécialisée dans le mobilier plastique 100% recyclé et recyclable|

KOMUT, pour un mobilier design en plastique 100% recyclé et recyclable

KOMUT s’est fixé pour mission de proposer du mobilier et des objets décoratifs neutres en carbone, produits à partir de matière première plastique 100% recyclée. Le tout sans négliger l’esthétique, comme l’explique Philippe Tissot, cofondateur de la jeune entreprise.

Une combinaison entre « l’artisanat numérique, un design hautement esthétique et un mode de production zéro déchet, neutre en carbone et circulaire », c’est ainsi que KOMUT définit son ADN. Après avoir développé de nombreux projets architecturaux dans le secteur du béton, Philippe Tissot, ingénieur de formation et entrepreneur, s’est associé à la designer YuTyng Chiu afin de créer l’entreprise de fabrication de mobilier et d’objets décoratifs en 2020. Les deux associés sont partis d’un constat inquiétant : 1,3 million de tonnes de meubles sont jetés en France chaque année et terminent enfouis, brûlés ou exportés, tandis que nous consommons 4,8 millions de tonnes de plastique par an.

Dès lors, Philippe Tissot et YuTyng Chiu s’attellent à concevoir des meubles en plastique 100% recyclés et recyclables. Le confort et l’esthétique n’en sont pas pour autant sacrifiés : KOMUT s’est inspiré des ondulations naturelles des tissus soulevés par le vent pour créer un mobilier coloré aux lignes fluides et organiques. « Notre idée de départ c’était de changer le regard des gens sur les objets recyclés en plastique. Il est tout à fait possible de créer des objets esthétiques avec un très bon bilan écologique ! » affirme Philippe Tissot.

Inclure les clients dans une démarche circulaire

Pour ce faire, les associés ont installé leur usine à Pantin et se sont dotés de trois machines d’impression 3D, elles-mêmes issues du recyclage car récupérées auprès des industries automobiles et de plasturgie. « La famille Gloutons », comme KOMUT surnomme affectueusement ces machines, se nourrit de déchets plastiques sourcés directement sur place auprès d’entreprises partenaires. Encadrements de fenêtres, pots de yaourts, plateaux repas et autres, sont triés, nettoyés et broyés avant d’être transformés par des robots capables d’imprimer des fauteuils, canapés, tabourets et bureaux, mais également des jardinières et des parements muraux. Un procédé de fabrication zéro déchet, neutre en carbone. « Nous mettons également l’accent sur la durabilité : nos meubles sont dix fois plus épais qu’une bouteille en plastique, ce qui les rend très résistants dans le temps, y compris pour un usage extérieur », explique le cofondateur de l’entreprise.

Et cette durabilité est extensible : un meuble KOMUT peut être réimprimé de trois à cinq fois. Cet atout rend ce mobilier recyclable particulièrement intéressant pour des entreprises du secteur tertiaire (hôtels, bureaux) qui souhaitent renouveler leur ameublement régulièrement. « Les entreprises peuvent nous rapporter les meubles, que nous broyons et réimprimons avec un nouveau design. Nous incluons ainsi nos clients dans notre démarche circulaire », note Philippe Tissot. Dans cette même optique, l’entreprise signe des partenariats avec des institutions et associations locales qui lui offrent des nouveaux débouchés. Grand Paris Aménagement lui fournit, par exemple, des encadrements de fenêtres PVC issus de résidences démantelées, que KOMUT transforme en mobilier urbain pour les espaces publics.

Le design s’adapte à la matière

Le choix du plastique comme seul matériau impose certaines obligations au fabricant, qui a décidé d’en faire un atout, comme le précise Philippe Tissot : « Chaque plastique a ses propres caractéristiques mécaniques et son niveau de résistance, qui permet de plus ou moins le courber. Nous prenons en compte tous ces paramètres et nous dessinons nos produits en fonction de ces derniers. Pour nous, le design éco-responsable de demain est celui qui s’adapte aux matières premières recyclées et pas l’inverse. »

Autre contrainte : le coût élevé des matières premières et de l’impression 3D, plus lente que les méthodes de production classiques, et qui se répercute sur le prix des produits. C’est toutefois cette même impression 3D qui permet de donner à la matière ces courbes particulières et de créer des pièces uniques, aux variations colorimétriques selon les lots de plastique utilisés.

Le mobilier de KOMUT a d’ores et déjà séduit de nombreux clients, soucieux de leur empreinte écologique et convaincus par la démarche circulaire de l’entreprise. « Nous sommes au seuil d’une révolution dans le secteur de l’ameublement et de la décoration. » Philippe Tissot en est convaincu, la demande pour ce type de produit zéro carbone ne va cesser de croître dans les années à venir.

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