Deux employés au sein de l'usine Actia.

« Vitrine industrie du futur », en Occitanie l’usine Actia se met à l’heure du 4.0

Le site du fabricant d’équipements et de systèmes électroniques embarqués Actia a été labellisé Vitrine industrie du futur pour la modernisation de son site de Colomiers. 

C’est le fruit d’une forte volonté : celle de produire sur le sol français et plus particulièrement sur ses terres historiques, en Occitanie. Le spécialiste toulousain de la fabrication et de l’assemblage d’équipements et de systèmes électroniques a été récompensé en juillet dernier par le label « Vitrine industrie du futur ». Dès 2015, Actia a lancé la transformation de son site de Colomiers (Haute-Garonne), dévolu historiquement aux petites et moyennes séries, afin d’y implanter une nouvelle ligne de production en grande série. « Nous avons déjà une usine en Tunisie dédiée aux très grandes séries. Cependant, nous avons décidé de miser sur le site de Colomiers à travers un plan d’investissement, de modernisation et d’agrandissement », explique David Elizalde, directeur des programmes d’innovation d’Actia. « On souhaitait montrer qu’il est possible de faire de l’industrie en France », ajoute-t-il. 

Entre robotisation, automatisation et formation 

Les atouts de Colomiers ? « Une culture et un savoir-faire industriel fort ainsi que des équipes qui ont déjà montré leur engagement et une grande flexibilité », justifie David Elizalde.

Une fois le site choisi, tout l’enjeu pour cette ETI familiale, forte de 3 600 collaborateurs et présente dans une quinzaine de pays dans le monde, était de faire gagner en compétitivité son site toulousain afin de « pouvoir y produire aux mêmes coûts qu’en Tunisie. »

Un objectif de performance industrielle qui devait passer par plusieurs chantiers. L’automatisation d’une ligne de production de cartes, d’abord, ainsi que la digitalisation du pilotage de la production. La mise en place de procédés génériques, ensuite, pour fabriquer plusieurs typologies de produits. De même, « un effort important de formation et d’accompagnement de nos techniciens vers la mission d’opérateur augmenté, concentré sur des tâches à forte valeur ajoutée », en robotisant le reste. Sans oublier l’accent que ce membre de La French Fab a mis sur la cybersécurité. « Nous avons mis en place des verrous techniques et intégré des processus de travail visant à sécuriser le contenu de certains produits, tels que des boîtiers pour les véhicules connectés. »

Résultat de cette accélération vers l’industrie 4.0 ? L’implantation d’une ligne de grande série réussie. « Nous avons multiplié par trois la quantité de cartes électroniques fabriquées au sein de l’usine, à trois millions par an, et réduit d’environ 40 % le temps de traversée d’un produit entre le moment de l’approvisionnement et celui où le produit sort de l’usine », affirme David Elizalde.

Autre effet, la diversification de l’activité du site – initialement centrée sur le ferroviaire, les poids lourds, les cars et l’aéronautique – vers le secteur automobile et autres filières demandeuses de grandes séries. « Nous sommes également en train d’y implanter une production pour le spatial, qui certes n’est pas liée à la grande série, mais pour les acteurs de l’espace, c’est un gage de qualité. » Dans ce contexte, le label décerné par l’Alliance de l’industrie du futur sera sans doute une corde supplémentaire à l’arc d’Actia, qui lui permettra d’attirer de nouveaux clients et de renforcer son rayonnement.

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