Depuis 2017, Wilo Intec, producteur de chaudières et de pompes à chaleur, se digitalise afin d’accélérer sa transition vers une industrie 4.0. Le 1er décembre 2022, l’entreprise du Cher s’est vue labélisée Vitrine industrie du futur. Retour sur le parcours de la société. 

Fondée en 1946 dans la commune d’Aubigny-sur-Nère, dans le Centre-Val de Loire, Wilo Intec est une filiale du groupe allemand Wilo. Elle est spécialisée dans la création et la commercialisation de chaudières et de pompes à chaleur. « 80 à 90 % des produits fabriqués aujourd’hui sortent des usines françaises du groupe », explique Richard Judes, dirigeant de l’usine d’Aubigny. Employant plus de 500 personnes, la filiale connait une croissance exponentielle depuis plusieurs années. Cette dernière est le résultat d’une restructuration liée à une digitalisation débutée il y a un peu plus de six ans. Une mise à l’échelle qui a permis au site du Centre-Val de Loire d’obtenir le label « Vitrine industrie du futur » en décembre 2022. 

La transformation digitale de Wilo Intec 

« Obtenir cette labélisation est importante pour nous. C’est une reconnaissance de toutes les actions mises en place pour nous digitaliser », raconte le dirigeant. Les entreprises qui reçoivent le label « Vitrine industrie du futur », synonyme de réussite de la transformation de leurs usines, sont récompensées en raison des projets innovants qu’elles ont développés. « Nous avions fixé trois axes d’innovation. Dans un premier temps la gestion des flux intralogistiques via la mise en place de véhicules autonomes (AVG), des robots assurant les transports de matières premières dans l’usine. Dans un second temps, l’entreprise s’est penchée sur la gestion de données en mettant en place des outils digitaux afin de faciliter les conditions de travail », détaille Richard Judes. Enfin, la société a choisi l’automatisation de certains procédés, via la robotisation, pour gagner en productivité et répondre aux enjeux de croissance. 

La digitalisation s’est révélée inévitable pour rester compétitif. « Nous sommes soumis à une forte concurrence, que ce soit en France ou à l’international », détaille dirigeant de Wilo Intec. L’émulation du marché et cette période d’hyper-croissance ne permettent pas à l’entreprise d’attirer tous talents qu’elle souhaiterait. « Le label est un moyen d’avoir une visibilité complémentaire en ces temps de problématique d’attractivité », explique Richard Judes. 

Cap sur le futur 

Si l’entreprise se digitalise de plus en plus, l’humain reste au centre du projet de Wilo Intec. « On accompagne énormément le changement au travers des ateliers collaboratifs en impliquant le maximum de nos collaborateurs. L’idée n’est pas de remplacer les salariés mais d’améliorer les conditions de travail et in fine, notre effectif » détaille Richard Judes. C’est pourquoi, le chef d’entreprise insiste fortement sur la participation de ses équipes dans les groupes de discussions et les formations sur les différents moyens mis en place pour digitaliser l’entreprises. Le but ? Se préparer au mieux à la prochaine étape. 

Wilo Intec ne compte pas s’arrêter où elle en est au niveau de la digitalisation. « Notre prochain objectif est la création de notre jumeau numérique. Nous sommes dans un secteur qui évolue énormément. Il nous faut donc un outil de simulation en conditions réelles pour nous aider à mieux organiser nos flux », explique le dirigeant. Car pour Richard Judes, l’importance est de montrer aux potentiels futurs talents que son industrie est résolument tournée vers le futur.

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