Comment ERB fédère un écosystème de startups pour décarboner l’industrie du bâtiment 

Comment une PME fédère un écosystème de startups pour décarboner l’industrie du bâtiment 

Un démonstrateur d’habitat bas carbone, imprimé en 3D, a vu le jour grâce à un collectif d’entreprises réunies par la société ERB. Objectif : ouvrir la voie à de nouvelles méthodes de construction et expérimenter des solutions technologiques innovantes à faible impact environnemental. 

Sols biosourcés, peinture écologique, murs de mousse en polymère recyclée… une maison bas-carbone a été réalisée l’an dernier par un collectif baptisé « Empreinte », dans le Maine-et-Loire. Cette construction regorge d’innovations, tant technologiques que méthodologiques, puisqu’elle est le fruit de l’effort d’une vingtaine d’entreprises, rassemblées par ERB.  

« Notre secteur fait face à une multitude de transitions qui supposent un changement de méthode, d’outils et de matériaux », explique Thomas Grenouilleau, président de la PME angevine. De quoi initier la construction d’un prototype. « Cela ne pouvait fonctionner qu’à condition d’avoir un collectif soudé et dynamique, partageant une vision des grands enjeux de la transition écologique et numérique », estime le dirigeant de la société employant 80 salariés.  

Créer un véritable écosystème de pépites industrielles 

Un écosystème s’est donc formé autour du projet Empreinte, financé sur les fonds propres d’ERB et dont les premiers résultats ont été livrés en mai 2022. Ainsi, les fondations de la maison bas carbone ont permis d’expérimenter les granulats de la startup Néolithe. Leur technologie permet en effet la récupération des déchets des chantiers, habituellement enfouis ou incinérés, pour en faire des graviers s’intégrant dans le béton.

Dans une logique d’économie circulaire, Batiprint 3D a réalisé l’impression en trois dimensions des murs en mousse de polyuréthane à partir, entre autres, des bouteilles en plastique recyclées. Autre jeune pousse mise à contribution : Circouleur. Cette startup revalorise des peintures acryliques inutilisées pour fournir une peinture à faible impact carbone ayant servi à réaliser les finitions intérieures de la maison Empreinte.  

L’agence d’architecture Johanne San, le bureau d’ingénierie environnementale et technique Even Structures, mais également le spécialiste de la robotique et des solutions d’automatisation Ysakawa, ont rejoint, aux côtés des startups, ce collectif novateur. 

La maison Empreinte sera ensuite mise à la disposition de la commune de Beaucouzé, dans le Maine-et-Loire, avant d’être placée sur le marché. L’objectif n’étant toutefois pas de la décliner commercialement. « L’idée n’est pas de construire plusieurs maisons comme Empreinte. C’est un démonstrateur : nous montrons ce qui est possible de faire, afin de réemployer une partie de la technologie en fonction des projets », souligne Thomas Grenouilleau. « Notre démarche consiste à expliquer qu’il est possible de changer nos façons de construire », précise le dirigeant.  

Une ambition non-dénuée de défis. Outre la nécessité d’industrialiser ces nouvelles technologies, il s’avère également nécessaire de rassurer l’ensemble de l’écosystème, notamment les certificateurs, les assureurs et les promoteurs. Un travail auquel ERB s’est d’ores et déjà attelé. 

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