La startup française Ascendance Flight Technologies (AFT) est en passe de lancer un aéronef mi-avion mi-hélicoptère, doté d’une propulsion hybride électrique, qui sera en mesure de transporter cinq personnes. Objectif : le transfert de fans d’un site à l’autre à l’occasion des JO 2024 à Paris.  

Des taxis volants à Paris ? C’est pour 2024 ! Sélectionnée parmi 150 candidats, dans le cadre de l’appel à projets d’Aéroports de Paris-Groupe RATP, pour le lancement de véhicules aériens lors des Jeux Olympiques de Paris, AFT a accéléré le développement de son produit baptisé Atea. 

Atea décolle comme un hélicoptère et vole comme un avion 

En plus de voler comme un avion, à l’aide d’un moteur thermique classique, l’aéronef décolle et atterrit verticalement à l’image d’un hélicoptère. Comparé à ce dernier, Atea rejettera jusqu’à 80 % de CO₂ en moins, sans parler du bruit perçu qui sera divisé par quatre. Avec une autonomie d’environ deux heures et de 400 kilomètres, AFT vise une mobilité régionale et inter-cités pour divers usages tels le tourisme, les urgences médicales, la surveillance ou encore la logistique.

Les premiers essais sont réalisés à l’IRT Saint-Exupéry de Toulouse, sur le site de la startup. La production d’un prototype à taille réelle est prévue cette année à Muret (Haute-Garonne). La startup présentera un premier aéronef en 2024, mais prévoit des évolutions sur l’avion final qui sera lui commercialisé en 2026. « L’évolution des batteries et des sources d’énergie, que ce soit les sustainable aviation fuel (carburants décarbonés,) ou l’hydrogène, entraînera la décarbonation de l’industrie aéronautique. Il faut être prêt à évoluer et encore plus ambitieux pour les générations futures » explique Jean-Christophe Lambert, cofondateur et PDG d’Ascendance Flight Technologies.

AFT veut décarboner l’industrie aéronautique 

Les futurs exemplaires de l’aéronef seront vendus à des opérateurs du transport aérien et les briques technologiques commercialisées auprès de tous les constructeurs du secteur. Le but ? Les accompagner sur le chemin de la décarbonation, afin de toucher un marché plus large permettant de susciter un impact écologique plus grand. AFT pourra fournir une partie ou la totalité de sa technologie de propulsion hybride électrique développée avec des partenaires. « Selon la taille de l’engin, un avionneur peut nous demander de réaliser toute sa propulsion hybride électrique ou alors un développement de l’intelligence embarquée. Cette dernière prend la forme d’algorithmes de gestion et de répartition de l’énergie dans l’avion, fondamentaux dans la gestion de deux sources d’énergie », précise Jean-Christophe Lambert.

La startup a récemment signé un partenariat avec Air France Industrie pour la maintenance des avions hybrides électriques et travaille actuellement avec Aéroport de Paris sur les aspects d’infrastructures.

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