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Le savoir-faire français, on l’exporte et on en est fier !

Pour la France, l’export est un enjeu économique majeur. Si bien que le 31 août dernier, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger a dévoilé un grand « Plan Export ». Celui-ci vise à soutenir les 22 % de la population active française qui œuvre pour l’export. La France veut renforcer la présence de ses entreprises sur la scène internationale, en consolidant son aide à celles déjà exportées et en accompagnant financièrement, les autres qui n’auraient pas encore sauté le pas. L’Hexagone regorge de savoir-faire dont il faut être fier ! A tel point qu’il s’agit même du grand thème de Big 2023, le plus grand rassemblement business d’Europe, qui aura lieu le 5 octobre prochain à l’Accor Arena de Paris.  

Armor Lux, Cotten : la mode à la française, darling !

Le chic français n’est pas seulement une tendance, c’est un état d’esprit. Un mélange d’élégance et de désinvolture qui le distingue de ses pairs.  Des maisons de couture légendaires comme Chanel, Dior et Louis Vuitton, aux créateurs indépendants qui font des vagues sur les podiums du monde entier, le « French je ne sais quoi » en séduit plus d’un. Sézanne et sa créatrice en sont le parfait exemple. Après s’être fait un nom grâce à ses adresses parisiennes et aixoises, la marque a déposé en 2017, quelques-uns de ses bagages à New York dans le quartier branché de Nolita.

Plus traditionnellement, la France peut aussi se vanter de ses fameux accessoires de mode qui font partie intégrante de sa culture. Du ciré jaune breton au béret basque, la mode tricolore voyage. Petit chouchou de nos fashion victim préférées, la marque Armor Lux en est bien la preuve. Après avoir séduit l’Allemagne et les Etats-Unis avec sa marinière et sa bonneterie, c’est au Japon qu’elle ouvre sa nouvelle boutique en 2022. Un défi relevé pour Jean Guy Le Floch, PDG de la marque, qui déclarait au cours d’un échange avec la French Fab avoir intégré le  développement de l’export au cœur de sa stratégie .

Le savoir-faire breton est manifestement apprécié outre-Atlantique puisque son ciré jaune de pêcheurs fait des émules depuis plus de cinquante ans. La PME Cotten, basée à Trégunc, dans le Finistère, a débuté avec un un petit atelier artisanal, au fond d’un garage de Concarneau. Aujourd’hui, l’entreprise emploie plus de 300 personnes et propose aussi une gamme de vêtements destinée au secteur agricole et aux loisirs. Des pièces résistantes et innovantes, fabriqués dans le sud de la Bretagne et dans une usine à Madagascar. La société finistérienne, ouvre en 2016, un bureau en Suède pour mieux s’implanter en Atlantique nord, et garde également la volonté de se renforcer en Amérique du Sud.  

Mane, L’odeur de la réussite  

De Grasse, la capitale mondiale du parfum, aux grandes maisons de luxe, l’expertise hexagonale dans l’art de la création de parfums a envoûté des nez du monde entier. MANE, première entreprise française dans l’industrie de la parfumerie et des arômes, se positionne 7e au rang mondial. Fondé en 1871, le groupe est aujourd’hui dirigé par la quatrième génération de la famille et défend fièrement son indépendance. Présente sur tous les continents, dans 39 pays différents, l’entreprise compte 50 centres de recherche et développement et 27 sites de production.  La volonté d’exporter son savoir-faire, la marque l’a depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale avec l’ouverture des toutes premières filiales au Japon et aux Etats-Unis. C’est naturellement que Jean Mane reprend alors le flambeau de son père Maurice, à la fin des années 90 et étend davantage le plan international de l’entreprise familiale. Si le PDG est aujourd’hui plus bavard sur sa stratégie RSE, il se dit fier d’avoir misé sur l’export car désormais 90% des ventes se font en dehors de la France. En 2015 il déclarait même que s’ils avaient « compté uniquement sur (leurs) ventes hexagonales, Mane aurait probablement disparu. » 

Avec 90% de son chiffre d’affaires réalisé à l’export, beaucoup seraient tentés de se délocaliser complètement mais, ce n’est pas le cas pour les Mane. Implantée depuis plus de 150 ans au Bar-sur-Loup non loin de Grasse, la société familiale tient à faire perdurer l’histoire très ancienne de ses fondateurs ancrée à cette ville.  

Même bien cuite, la tradition française voyage   

Peut-on parler de savoir-faire français sans parler de la baguette de pain ? Officiellement inscrite au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO depuis novembre 2022, la baguette française fait fureur partout dans le monde. C’est donc sans surprise qu’on peut aujourd’hui retrouver les grands acteurs de la boulangerie dans une large sélection de pays : Paul, Brioche Dorée, Eric Kayser…  En 2019, les exportations de boulangerie pâtisserie et viennoiserie made in France ont atteint 2,646 Md€ contre 2,522 Md€ en 2018. Du pain béni pour les exportateurs et formateurs, qui voient en cela, une belle opportunité pour transmettre leurs savoirs au plus grand nombre. C’est le cas pour la BaguetteAcademy qui dispose de partenaires boulangers professionnels et formateurs en Argentine et en Colombie pour traiter, entre autres, des sujets d’expansion d’activité à l’international.

Transmettre les gestes techniques en faisant la promotion du savoir-faire français. Telle est l’ambition du Campus de Groisy, qui accueillait en octobre 2021 Maroun Chedid, jury du “Top Chef” Moyen-Orient. Ce dernier s’était lui-même déplacé pour se former aux techniques de la boulangerie dispensées par Guillaume Bonin. Le chef s’en est ensuite allé répandre son nouveau savoir-faire dans son pays d’origine, le Liban.

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