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L’accéléré Sirius Space Services ouvre l’accès à l’espace aux petits satellites

L’expert français en services de lancement de petits satellites Sirius Space Services voit grand et loin. La start-up créée en 2020 développe une gamme de trois lanceurs réutilisables, Sirius 1, 13 et 15, en vue d’un premier décollage commercial en 2027. Pour être accompagné dans son expérience entrepreneuriale, le cofondateur de la jeune pousse Antoine Fourcade a choisi de participer à un Accélérateur Néo start-up industrielle…

« On souhaite développer une gamme de lanceur fiable pour donner accès à l’espace à la France, à l’Europe puis au monde entier ! » présente Antoine Fourcade, le dirigeant et cofondateur de la start-up francilienne Sirius Space Services.

Sirius Space Services, le Uber de l’espace

Créée en 2020, et déjà forte de 70 collaborateurs, Sirius Space Services développe des services de lancement agiles, abordables et durables dédiés aux petits satellites. Objectif ? Ouvrir l’accès à l’espace aux satellites compris entre 175 kg et 1100 kg, sur une orbite SSO (orbites synchronisées avec le Soleil, ndlr) à 600km, d’une manière plus écologique et compétitive sur le marché commercial. Pour cela, l’entreprise se décrit comme le ‘Uber de l’espace’.

 «On développe tout de A à Z ! Le lanceur, le moteur de la fusée, le véhicule à deux étages… »

Pour Antoine Fourcade, « la singularité de Sirius est la durabilité de nos lanceurs, qui seront 100 % réutilisables demain, et notre concept de gamme de lanceurs légers, qui n’existait que sur les lanceurs lourds. » La start-up développe en effet une gamme de trois lanceurs bi-étage 100 % réutilisables à terme, Sirius 1, 13 et 15, qui ont la particularité d’être conçus à partir d’une R&D commune.« On retrouve sur les trois déclinaisons les mêmes boosters, les mêmes moteurs… tout est standardisé », précise le dirigeant.

«On travaille sur la réindustrialisation française et sur les nouveaux procédés de fabrication à la pointe» 

Une grande partie de la fabrication des lanceurs est réalisée sur le territoire français, une fierté pour Antoine Fourcade : « Nous avons internalisé des technologies de pointe telle que la fabrication additive métallique pour la production de nos moteurs par exemple. » Produits et assemblés en région parisienne, les lanceurs Sirius sont pour le moment constitués uniquement de composants européens, même si « on n’a pas encore tous les composants, on cherche des fournisseurs », déclare le cofondateur.

Participer à l’Accélérateur Néo startups industrielles pour reconstruire sa gouvernance

Depuis peu, la start-up de mini-lanceurs grossit à la vitesse de la lumière, avec une cadence de cinq recrutements par mois. « Manager une PME d’une cinquantaine de personnes il y a encore peu de temps, à une grosse centaine d’ici fin 2024, voire trois-cents salariés prévus d’ici fin 2026, ce n’est pas pareil, ce n’est pas la même structure de gouvernance », explique Antoine Fourcade. Face à ce défi majeur, et après une rencontre décisive au salon VivaTech 2023, le dirigeant prend la décision de rejoindre l’Accélérateur Néo startups industrielles de Bpifrance dès juin 2023, pour une période de 18 mois. « Notre responsable accompagnement nous a vraiment challengé sur notre stratégie, il nous a permis de reconstruire toute la gouvernance de Sirius, en anticipant d’importantes montées en cadence en termes d’effectifs. »

Un parcours d’accompagnement personnalisé particulièrement apprécié

Si Antoine Fourcade a apprécié les phases de groupe de l’Accélérateur Néo startups industrielles, permettant d’échanger avec des dirigeants aux problématiques similaires, le fondateur de Sirius Space Services a jugé le parcours d’accompagnement personnalisé, suivi de septembre 2023 à mars 2024, particulièrement utile : « Des experts se sont plongés dans notre projet, chez nous, pour comprendre nos problématiques et nous trouver des solutions le plus rapidement possible. Cette étape nous a permis d’obtenir des conseils sur la gouvernance, le management, la déclinaison des objectifs, le day-to-day basis… »

La seconde partie de l’Accélérateur quant à elle, qui commencera dans les prochains jours, axera son accompagnement sur la partie industrielle et notamment la mise en place d’une roadmap. « On attend de cette 2e phase une compréhension de nos problématiques industrielles, une structuration de notre stratégie de make or buy pour fabriquer notre premier lanceur dans les délais avec un minimum de rebut », complète le dirigeant.

Un premier vol commercial fixé pour 2027

Sur un marché de quelques milliards par an, où le prix plus que la marque fera la différence, Sirius Space Services se prépare à une concurrence commerciale féroce. Mais Antoine Fourcade reste confiant : « Personne au monde n’a poussé la performance pour accéder à l’espace comme nous, à part Falcon (Falcon 9 et Falcon Avis) et Ariane (Ariane 4). » Et pour rester dans la course, Sirius vise un premier vol suborbital en 2026, puis un vol commercial avec le gouvernement et le CNES comme clients, dès 2027.

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