Un salarié de la société Elynxo travaillant sur le monoculaire nommé Virtuose.

Elynxo : l’optronique de haute performance au service du 100 % français

Acteur historique de l’optronique et de la mécanique de précision depuis 1987, Elynxo (anciennement Scrome) est positionné sur des marchés à haute valeur ajoutée et participe activement au plan de relance pour l’industrie. Plongée au sein d’une PME où l’innovation et le made in France sont les maîtres mots.

L’optronique, cela ne vous parle peut-être pas de prime abord. C’est pourtant le cœur de métier d’Elynxo depuis une trentaine d’année. Cette PME basée à Antony (Hauts de Seine) fabrique des équipements utilisant à la fois l’optique et l’électronique, une combinaison de technologies donnant leur nom à l’optronique. Avec l’acquisition de nouveaux locaux et la perspective de devenir l’unique entreprise française à maîtriser, sur notre territoire, l’intégralité de la conception, de la fabrication et de la maintenance d’équipements optroniques à haute valeur ajoutée, Elynxo voit loin, très loin.

Un positionnement efficace sur des secteurs porteurs

Depuis ses débuts, Elynxo est positionnée sur le très haut de gamme. « Nous venons de sortir un monoculaire particulièrement innovant, nommé Virtuose », confirme Jean Soleille, le directeur général d’Elynxo Group. « Il intègre de multiples technologies (voie directe optique, voie thermique, télémètre laser, etc) dans un encombrement très réduit, puisqu’il tient dans une main. Tout est fabriqué en France, y compris les composants électroniques essentiels du produit. »

L’entreprise fournit les secteurs de la défense, de l’aéronautique, du médical, mais également du nucléaire. L’expertise pluridisciplinaire d’Elynxo leur permet d’être un partenaire de premier rang, tant pour les armées que pour les industriels. « Lorsque je suis arrivé à la tête de la société en 2015, nous avons souhaité diversifier nos activités qui étaient jusqu’alors dédiées à 100 % au secteur de la défense. Aujourd’hui le ratio se situe autour de 70 % pour la défense et de 30 % pour l’industrie » précise Jean Soleille. « Nos clients nous ont confié des projets de plus en plus importants. De ce fait, nous sommes passés progressivement d’une TPE à une PME très structurée avec des capacités industrielles importantes. Notre croissance est soutenue, aussi bien en organique qu’en externe avec le rachat d’entreprises en mécanique de précision. » 

Une participation active au plan de relance avec le rapatriement de la petite optique de série

Le modèle économique d’Elynxo lui permet de participer activement à la réindustrialisation du pays et en particulier en Île-de-France. « Nous sommes très compétitifs tout en faisant appel à des fournisseurs de proximité en région parisienne. Notre souhait est de poursuivre dans cette direction. Tous les éléments de nos produits sont conçus et fabriqués en France, excepté la petite optique qui nous vient principalement de Chine et d’Europe de l’Est », explique Jean Soleille.

Elynxo cherche d’ailleurs à rapatrier cette compétence. « Nous souhaitons, à terme, mettre en place une ligne de production optique dans notre usine des Ulis », précise le directeur général d’Elynxo. « Nous voulons investir dans ce secteur et être la première entreprise en France à proposer de la petite optique de série, notamment de l’infrarouge. C’est un gros manque pour les industriels français qui doivent s’approvisionner le plus souvent en Chine, et nous souhaitons le combler rapidement. » Sans parler de la dépendance pour le secteur militaire, qu’une énième crise pourrait gravement pénaliser. Pour ce faire, Elynxo a entrepris des démarches. « Quelques millions d’euros suffisent pour mener à bien ce projet. Nous travaillons dessus depuis plusieurs mois déjà, c’est en très bonne voie. » 

Un changement de stratégie et de nom

L’entreprise dirigée depuis 2015 par Jean Soleille a souhaité effectuer un virage stratégique, sans pour autant renier son ADN, ni abandonner l’essence même de son cœur de métier. « Notre changement de nom, de Scrome à Elynxo, est lié notamment à l’évolution de nos capacités de production », nous explique le DG d’Elynxo. « Nous avons racheté, il y a deux ans, une société spécialisée en mécanique de précision. Nous maitrisons désormais la quasi-totalité du cycle de vie produit, de l’ingénierie à la maintenance, en passant par la supply-chain, la fabrication mécanique et la fabrication optronique. Par ailleurs nous avions la volonté de renouveler notre image, la marque n’étant plus en adéquation avec le caractère innovant de nos derniers produits. »

Autre évolution notable, Elynxo prendra ses quartiers aux Ulis (Essonne) en 2023. De nouveaux locaux flambants neufs qui lui permettront de tripler ses capacités de production et d’améliorer la qualité de ses structures, avec la volonté d’automatiser une partie de sa production.

À lire également – Nobrak relève le défi de la fabrication de textile additive zéro déchet et biosourcée

partager cet article

ON VOUS RECOMMANDE AUSSI