La marque de maroquinerie Dognin présentera son innovation lors de Big
Comment réinventer l’art de fabrication du sac ? La jeune marque de maroquinerie de luxe présentera son procédé innovant et « révolutionnaire » à l’occasion de Big, rassemblement business le plus important d’Europe, qui se déroulera le 10 octobre à l’Accor Arena Paris.
« Un sac géant pour célébrer un événement géant ! » C’est le parti pris des deux cofondateurs de Dognin, une jeune marque de maroquinerie française de luxe, créée au début des années 2000 à Paris. Luc Dognin, designer maroquinier passionné par l’objet et Rafik Mahiout, ingénieur de formation devenu chef d’entreprise présenteront leur sac monumental ET innovant, « Le Big Frenchie », lors de l’événement Big qui se tiendra le 10 octobre à l’Accor Arena.
« Il s’agit d’un sac gigantesque fait de multiples éléments qui sera monté sur place avec une mise en forme singulière, chaque élément racontera quelque chose », développe Rafik Mahiout en charge de piloter l’univers de la marque et son développement.
Cette performance spéciale permettra au public de découvrir le savoir-faire du duo et une innovation décrite comme « révolutionnaire » dans le secteur très compétitif de la maroquinerie haut de gamme. Il a fallu une dizaine d’années de recherche et développement pour que les deux associés qui fabriquent leurs sacs dans leur atelier du 18e arrondissement parisien, mettent sur pied une innovation née du travail artisanal : le procédé du « cuir flexible ».
Présenté comme un « mode d’assemblage où la doublure devient aussi un renfort structurant » qui vient « transformer radicalement la conception des sacs » et plus généralement « la structuration des matériaux souples », il s’appuie sur un travail de recherche minutieux autour de la matière, de la forme et des volumes.
Une innovation brevetée
Ce nouveau procédé présenté comme « révolutionnaire » marque une nouvelle étape pour Dognin. Il illustre sa volonté de fabriquer des sacs en prenant en compte dans leur chaîne de production des enjeux de transition écologique et énergétique. Pour ce faire, Dognin travaille au développement d’une machine industrielle « à très faible consommation d’énergie » en lien avec la junior-entreprise de l’Ecole centrale de Lille ainsi qu’à l’invention d’une colle moins polluante.
« On s’est rendu compte que l’un des produits le plus toxique qu’on utilisait dans notre atelier c’était la colle », note Rafik Mahiout. L’innovation qui a été brevetée ne se cantonne pas à la maroquinerie. Elle peut être également être utilisée dans de multiples autres domaines tels que le design d’intérieur, l’automobile ou encore le paramédical.
« Pour qu’il y ait un renouveau, il faut un territoire »
« Le Sologne qui va être présenté à Big, c’est la quintessence du savoir-faire de la main », confie fièrement Rafik Mahiout. Ce sac, issu de la collection Renaissance contemporaine » a reçu en 2018 le premier prix du Label « Fabriqué à Paris » dans la catégorie mode et accessoires. Son design audacieux fait référence à la période de la Renaissance et à son art architectural, notamment l’un de ses monuments historiques, le Château de Chambord, situé dans la région Centre-Val de Loire.
Passionné d’histoire et d’architecture, Rafik Mahiout a toujours voulu créer une collection autour de ce mouvement. Lors d’un événement, il fait la rencontre du président du château de Chambord et lui expose son ambition. Plus tard, il est invité au domaine de Chambord afin d’étudier « pourquoi à un moment donné il y a une Renaissance quelque part ? C’est ce que nous vivons aujourd’hui quand on parle de réindustrialisation ou de renouveau industriel ». Pour le chef d’entreprise, cette collection montre que « pour qu’il y ait un renouveau, il faut un territoire, une volonté politique, de l’orgueil ainsi que des idées ».
« L’industrie est le creuset de l’innovation »
Créé dans le cadre d’une convention avec le domaine national de Chambord, le sac Sologne vient aussi conceptualiser une démarche de travail nichée à la croisée de l’industrie et de l’artisanat. À l’image de ce que pratiquait au début du XIXe siècle la Maison Dognin, entreprise familiale et industrielle à l’origine du tulle mécanique de soie en 1805 et de la dentelle de Lyon vers la fin du XIXè siècle. L’ancêtre de Dognin a laissé un héritage précieux dont s’est inspiré le créateur Luc Dognin, qui conçoit tous les modèles de la marque.
À travers une « approche non conventionnelle » de la maroquinerie, Dognin ambitionne aussi de mettre en lumière son « respect pour l’industrie ». Une chose sur laquelle la marque est parfaitement à l’aise. « Pour nous, un pays doit produire car l’industrie est le creuset de l’innovation. C’est cela qui nous permet de trouver de nouvelles techniques, d’avancer et c’est ce qui s’est passé à l’époque avec La Maison Dognin », commente Rafik Mahiout.
Remarqué dans une célèbre série américaine, Le Polochon est le premier sac de la marque qui « met en œuvre le procédé breveté sur toute sa surface » précise Dognin. Cette solution innovante a permis à l’entreprise de recevoir le label de l’Observateur du design de l’agence pour la promotion de la création industrielle (ACPI) pour le « renouvellement des formes ».
Une distinction à la hauteur de l’engagement de la marque dont les sacs prônent plusieurs visions du monde, de l’industrie mais aussi de la création. Avec la création du sac Big Frenchie lors du rassemblement Big, la marque souhaite s’inscrire dans une « démarche de progrès ». Un progrès où selon les mots de Rafik Mahiout, « l’homme est au centre non pas comme un dieu mais plutôt comme un élément important ». Dognin lancera donc à cette occasion son Club des Elytres premières ambassadrices à porter des sacs personnalisés de la première série issue du brevet.
Ouverture au marché international
Depuis le lancement de sa première collection, la marque française a su s’ouvrir à l’international et a notamment tissé un rapport singulier avec le marché japonais comme l’explique cet amoureux du voyage et des rencontres. « Le Japon est un marché exceptionnel, pour nous, ce pays a été la meilleure école car les Japonais sont précurseurs, ils savent regarder ».
Dognin, qui emploie cinq personnes à Paris et possède un bureau à Tokyo a été choisie comme marque partenaire par Mitsukoshi Nihambashi, entreprise de grands magasins au Japon où elle a aussi son propre corner. Ce regard vers l’étranger n’empêche pas la marque de prôner le Made in France qui, aux yeux de Rafik Mahioux reste « fondamental ».
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